Nina Kraviz n’a aucun lien de parenté avec Lenny. Si c’était le cas, elle aurait un T à son nom de famille. D’un autre côté, si on devait lui trouver un lien quelconque avec le musicien new yorkais, ce serait du côté de la soul, même si cette soul est ici très glaciale. Nina pioche du côté de Detroit, de Chicago et de Berlin pour nourrir sa dance music froide. Son joli petit brun de voix se situe à mi-chemin entre une Róisín Murphy (période Herbert) et Ellen Allien (période « Sool »). Il faut quand même préciser que notre belle russe est avant tout Djette (Panorama Bar à Berlin, Fabric à Londres) et productrice. C’est sur le label des britons de Radio Slave qu’elle édite aujourd'hui son premier album solo. On sait depuis belle lurette que ce type de réalisation est souvent un prétexte pour faire la tournée des clubs de la planète. Quoi qu'il en soit, il faut néanmoins reconnaître à Nina une certaine maîtrise des ambiances ouatées (« Walking In The Night » avec Hard Ton), des rythmiques house squelettiques (« Aus » avec King Aus, « Taxi Talk », « False Attraction », « Choices »), des motifs hypnotiques gavés de sub bass (« Ghetto Kraviz ») ou des ambiances qui ne sont pas rappeler certaines productions de Detroit (« Working »). Nina chante peu mais chante juste et nous entraîne dans sa bulle avec une certaine grâce et sensualité.
Markus S
Nina Kraviz (Rekids/La Baleine)
Sortie le 29 février 2012
Nina Kraviz, Ghetto Kraviz, official video









