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Après trois maxis capables de faire remuer un
cul de jatte sur une piste de danse, on attendait avec impatience de juger le
travail de David Guillon (alias Data) sur la longueur d’un album. Pour décrire le
style de Data aux novices, on pourrait dire qu’il pratique une musique en
partie synthétique, dans la même ligne que ce que peut proposé un Daft Punk ou
un Alan Braxe, enpruntant aux sonorités des années 80, que ce soit aussi bien du
côté du funk que de l’electro. Un bon exemple de ce mélange terriblement
dansant est audible sur des titres comme « So Much In Love » avec son
vocoder hypnotique et ses guitares qui tricotent avec habilité. On retrouve
également sur ce long format les titres des premiers maxis : « Aerius
Light », le tubesque « One In A Million » ou cette simili cover
de Michael Sembello qu’est l’excellent « Rapture ». Les sons de
synthé analogique abondent et on pense souvent à des producteurs célèbres comme
Christopher Cross ou Giorgio Moroder dont l’ombre tutélaire plane sur quelques
titres comme « Electric Fever », « Verdict » ou
« Renaissance Theme ». Parfois, on se dit qu’un morceau comme
« Nightmare », par exemple, ne dénoterait pas sur le catalogue Ed
Banger. Et puis il y a d’autres pépites à découvrir comme ce
« Skywriter » plutôt entraînant. Sur « Skywriter »,
l’album, David Guillon puise dans le groove des seventies et les refrains
ravageurs de la pop des eighties qu’il remet au goût du jour à l’aide d’une
puissante production digitale. De quoi faire mouche à tous les coups.
Laurent G
DATA, Skywriter (Ekleroshock/Naïve)
Sortie le 26 mai 2009






